Bzzz bzzzz
Je marche pour dérouiller mon corps de confinée.
Un bourdon vole autour de moi,
bzzz bzzz.
Il assombrit mes pensées
alors, j’accélère le pas.
Heureusement, je ne croise personne dans les rues.
La pluie intense a fait fuir les derniers passants,
ceux qui joggaient ou se risquaient dehors
pour remplir leur caddie de victuailles.
Ils sont tous rentrés chez eux,
se mettre à l’abri de la menace des nuages chargés d’idées noires.
Le bourdon me suit toujours,
Bzzz bzzz.
Il se mélange à ma mélancolie,
mais je ne veux pas tomber dans le spleen
qui me pétrifie et me cloue au lit.
je préfère l’idéal de mes rêves multicolores et fantastiques,
alors je cours pour que le bourdon ne me rattrape pas
Bzzz bzzz.
Me voilà joggeuse, moi qui me moquais
de ceux qui ont trouvé une passion soudaine pour la course,
dès les premiers jours du confinement.
Mais peut-être se sont-ils tous mis au jogging
pour fuir le bourdon !