L’écriture est une drogue dure !

On me demande souvent comment me vient l’inspiration. C’est une question qui mérite d’être développée.

Tout d’abord, cette imagination je vais la surnommer “ma muse”. 
Aujourd’hui par exemple, ma muse m’a réveillée à 4 h 25 du matin. 
Oui, elle est aussi précise que ça ! 
Elle arrive avec l’idée du moment, qu’il faut absolument que je développe sous peine de la voir s’enfuir et se réfugier dans les limbes de mon cerveau où il me sera très difficile d’aller la récupérer. 
Je me dois d’être rapide, car elle peut aussi s’envoler pour enrichir l’imagination de quelqu’un d’autre. 
C’est pour cette raison qu’il faut l’attraper en plein vol et la coucher immédiatement sur le papier pour ne plus jamais l’oublier.
Elle restera “confinée” dans un cahier ou alors, elle se glissera entre mes doigts et les touches de mon ordinateur pour finir en chronique.

L’écriture est une drogue dure ! Plus j’écris et plus j’ai envie.
Rectificatif, plus j’ai besoin d’écrire !

À l’image d’un sportif qui est comme un lion en cage lorsqu’il n’a pas sa dose d’endorphine quotidienne, ma muse ne me lâche pas. Encore plus depuis que j’ai commencé mes “chroniques de confinement” il y a 18 jours.
Certains matins, lorsqu’elle vient me cueillir aux aurores, j’ai envie de lui dire : “mais laisse-moi tranquille ! J’ai besoin de respirer, de manger, de farniente, ou tout simplement de regarder le dernier épisode de Grey’s Anatomy ”.

Mais elle est là qui frétille et veut me sauter dessus pour faire de moi sa marionnette. 

— “Fous-moi la paix ! J’ai sommeil”. lui dis-je en me retournant dans mon lit douillet.

Mais il est trop tard ! Cette idée du petit jour fait son chemin sous mon crâne et j’ai un peu peur de la vexer. Je ne veux surtout pas qu’elle s’en aille définitivement.
Alors, je prends le cahier et le stylo que je cache sous mon oreiller, j’allume la lampe de chevet et je noircis des pages.

Depuis ma plus tendre enfance, mon imagination a toujours été à mes côtés. Elle fut d’une aide précieuse lorsqu’il fallait inventer des excuses pour l’école, pour mes parents, pour mon professeur de guitare qui était d’un ennui abyssal. Elle a toujours été une fidèle compagne de route et ne m’a jamais abandonnée. 

Par contre, je l’ai parfois négligée, même si l’envie d’écrire était constamment présente, mes profondes angoisses et mes doutes la tenaient à distance et m’empêchaient de terminer le moindre texte.  
J’aimerais qu’il existe un bon équilibre entre écriture et sommeil; écriture et vie quotidienne, car elle a aussi besoin d’être nourrie, cette muse. Et pour cela, j’ai un grand appétit pour la lecture, les rencontres, l’observation, les expositions, le cinéma, et bien sur les voyages ou simplement contempler le ciel qui m’inspire tous les jours. 

L’écriture est une drogue dure qui vous réveille en plein sommeil, qui vous habite de mondes imaginaires qui s’agitent dans votre esprit. C’est parfois fatigant, mais toujours exaltant  !  
Les auteurs comprendront 😉


PS : merci aux lectrices et lecteurs de ce blog et de mes romans, vos commentaires sont la plus belle des récompenses  🙂

Cet article a 0 commentaires

  1. vlalavava

    Ah bon t’as fait de la guitare?? On en apprends des choses… Sérieusement je ne savais pas que l’écriture demandait de sacrifier son sommeil. C’est dur quand même. Peut-être peux tu avoir une réunion syndicale avec ta muse pour clarifier la question des horaires?

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