Un moustique dans ma méditation

Avant le lever du soleil, j’aime commencer ma journée par de la méditation. C’est tout nouveau pour moi, même si je sais pertinemment que j’en ai besoin, j’ai mis beaucoup de temps à m’autoriser à la pratiquer.

Je vois encore mon ego, tel un petit diable sur mon épaule, me poussant à ne rien faire et plus particulièrement ce qui pourrait me faire de bien et m’apaiser l’esprit. Le 11 novembre, le lendemain de mon anniversaire, j’ai eu une illumination. J’ai enfin compris que mes attentes des autres étaient disproportionnées et que le bonheur se trouve à l’intérieur de moi.

Je me concentre, alors, sur ma respiration que je veux profonde et sereine. Le vide se fait en moi, dans mon esprit surchargé d’idées, de pensées positives ou parfois néfastes, quand soudain, ma quiétude est perturbée par un satané moustique !

Comment faire de la méditation lorsqu’un moustique (nous sommes le 27 novembre, bon sang !!!) vient vous butiner les oreilles ?

C’est un peu comme le bruit du monde, qui vient perturber votre équilibre avec son lot de drames qui se passent souvent à des kilomètres de vous, de mauvaises nouvelles que les médias vous injectent en intraveineuse. Il n’est pas question d’être indifférentes à la misère du monde, il est question de ne pas se faire envahir par elle, car il y a trop de bruit dans nos cerveaux, qui sont agités et sans arrêt sur le qui-vive.

C’est exactement ce que recherche la société consumériste avec les Gafam en tête de gondole : vous faire peur, vous anesthésier avec les réseaux sociaux afin de vous vendre tout et n’importe quoi pour satisfaire votre striatum qui vous pousse vers vos instincts les plus bas.

Pourtant, si nous prenions du temps pour nous et pour nous poser, nous nous rendrions compte que nous n’avons pas besoin du nouvel “DumbPhone”» avec ses dix flashs incorporés qui permettent de faire des selfies avec les doigts de pieds, alors que nous sommes suspendus au-dessus du précipice de la surconsommation et de l’extinction de l’espèce humaine.

Namasté !

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