Personne ne regarde derrière l’armure

Des quidams débarquant avec leur peau de bête, hagards, dans une cité qu’ils découvrent. Des gladiateurs perdus dans la ville entre modernité et romanité. Une Telsa file dans un murmure électrique, anachronisme près des arènes qui en ont vu des vertes et des sanglantes.

Pourtant, personne ne regarde derrière l’armure.

Une musique papillonne dans mes oreilles, me fait danser et chanter. Les passants me regardent mi-surpris, mi-amusés. Je poursuis mon errance matinale, accompagnée de cette voix qui me rend légère et joyeuse. Les ombres de la nuit seront peu à peu dispersées par l’aurore.

Pourtant, personne ne fait attention aux ténèbres.

Des uniformes en rang attendent les ordres. Quelle est donc cette victoire que nous célébrons ? Pas celle du respect de l’humain, ni encore moins celle de la terre, qui brûle, tremble et se tourmente. Elle n’en peut plus de ses incivils invités.

Pourtant, personne ne veut sortir de ce confort illusoire.

M’asseoir à une terrasse près des belles et millénaires arènes. Des enfants s’amusent d’un rien. Les conversations feutrées par cette mélodie que j’écoute en boucle. Écrire encore et toujours, sur ce qui me touche, me heurte ou m’émerveille. Tels ces nuages, «barbe à papa », laiteux, déversés au hasard par le vent frais dans le ciel.

Pourtant, il n’y a personne pour partager ce trop-plein d’émotions.

nuage « barbe à papa »

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