Pauvre est l’homme qui préfère survoler les sommets dans son oiseau de fer
Toujours plus haut, plus vite,
Au lieu de grimper, pas à pas, à la seule sueur de sa volonté et de son courage.
Perdu est l’homme qui pénètre les océans dans sa boîte de conserve,
Toujours plus profond, plus loin vers l’obscurité,
Sans s’émerveiller de la beauté des abysses.
Pauvre est l’homme qui piétinent les prairies de ses godillots guerriers
Toujours plus violent et plus lâche,
Sans remarquer la pure beauté d’une fleur sauvage, abandonnée au vent d’été.
Les bourdons ce matin avaient le cafard.
Car poussée par la vindicte populaire,
une main a coupé les coquelicots fanés.
Les insectes qui folâtraient d’habitude dans les hautes herbes
étaient nostalgiques, privés de leur terrain de jeu.
Les colombes s’envolaient vers un été de liberté.
Les papillons prenaient la couleur des lavandes
qu’ils caressaient de leurs ailes délicates.
Car y a -t-il plus beaux cadeaux que le rouge-gorge se posant près de toi
Pour te remercier d’avoir laissé la nature s’épanouir ?
Y a -t-il plus délicat que le parfum d’une rose qui vient d’éclore
et qui t’offre sa fulgurante splendeur ?
Y a-t-il plus magique qui les bourgeons, qui chaque printemps,
reviennent s’épanouir pour le délice du regard ?
Riche est l’homme qui ne prend ombrage que des arbres
Toujours libre et résilient
Et respecte chaque pétale comme autant d’étoiles dans le ciel.

Très beau texte, merci Mirelle !
Merci beaucoup Laure 🙂
Belle ode à la nature et à son respect.
Merci Christine
J,ai beaucoup aimé ce texte, très poétique, bravo et merci
Merci beaucoup 🤗