masculin/féminin

Un lecteur après avoir lu ma chronique « déconfinement J-1 » m’a dit que j’étais trop virulente.

Il s’est peut-être senti visé, en tant qu’homme, car les noms et pronoms que j’ai utilisés sont au masculin pluriel et notamment « Les barbares vont être relâchés ! Ou encore ceux qui te collent dans les transports en commun ou dans la rue, qui pissent partout pire que des chiens etc. ».

Mais d’où vient cette règle sexiste au possible, qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin, même si l’on parle d’un seul homme et d’un milliard de femmes ?

Au 17e siècle, pour des raisons fort lointaines de la linguistique, on considérait que le genre masculin était plus noble (!!!) que le féminin à cause de « la supériorité du mâle sur la femelle » dixit, entre autres, le grammairien Nicolas Beauzée. Tout ou presque part de là, et c’est encore aujourd’hui que, dans les écoles on apprend aux petites filles, comme aux petits garçons, que « le masculin l’emporte sur le féminin ». Malheureusement, dans beaucoup d’esprit, cela fait des dégâts et se répercute au quotidien et donne encore de beaux jours au patriarcat et à ses dérives violentes et inégalitaires.

Alors il ne faut pas se plaindre, aujourd’hui, que le pluriel soit masculin même lorsque les propos sont virulents. Depuis quelques années, il y une tentative d’écriture inclusive, c’est-à-dire non sexiste, qui a pour objectif premier: “la parité homme/femme dans la langue française”. Cela pose problème à certains masculinistes  qui trouvent cela inutile, mais également à l’Académie française* qui, il faut le rappeler, est constituée à une écrasante majorité d’hommes.

Alors au lieu de se plaindre aujourd’hui que le pluriel soit masculin, ne vaut-il pas mieux nous battre, ensemble, pour l’égalité homme/femme !

* Académie française et écriture inclusive

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