Comment ça marche, l’inspiration ?

Hier je me suis préparée à une nuit d’écriture sous contrainte.
Je participais au concours de la nouvelle érotique 2021.
Un thème nous a été donné à 23h55, afin d’écrire une nouvelle érotique et l’envoyer avant 8h du matin.

Comment se préparer à un tel challenge ?
La première fois que j’ai participé à ce concours, il y a deux ans de cela, j’avais fait des recherches sur la littérature érotique, lu plein de nouvelles, noté des mots, des idées, commencé des histoires, j’avais fait un gros travail de préparation.
Cette fois je n’ai rien préparé. Je me suis dis : “vas-y comme lorsque tu faisais des improvisations en cours de théâtre, à l’instinct, sans réfléchir.” Bon, j’ai toujours une sorte de préparation, car j’écris un peu tous les jours.


L’attente fut longue, dès 18h je tournais en rond, j’ai essayé de faire une sieste, mais impossible de m’endormir. Après un repas relativement léger, une pomme, une excellente soupe de légumes faite maison, un peu de pain et de fromage, je me décide à regarder un film pour passer le temps. « Last night in Soho » c’est avéré plus dégueu que fantastique, mais au moins, il m’a tenue éveillée.

Je finis mes préparations, boissons chaudes dans une Thermos, quelques sucreries (je sais c’est mal) pour tenir la nuit, beaucoup d’eau, de la crème pour les mains, un cahier et mes stylos favoris. Je relis une dernière fois le règlement du concours, programme des réveils toutes les deux heures (pour ne pas m’endormir, pour ne pas être dépassée par le temps) et j’attends encore 5 minutes pour recevoir le fameux mail qui me donnera le mot de la fin et le thème.

La sentence est tombée : THÈME : AVIS DE PAS SAGE

MOT FINAL : BÂTON

Va écrire une nouvelle érotique avec ça en 8 heures !
Moi j’ai plutôt de la chance, car les idées fusent dans ma tête. Je me lance donc dans une histoire, j’écris pendant deux petites heures, mais je ne vois toujours pas comment je vais pouvoir la terminer avec ce fameux mot final : BÂTON.
Je commence à m’agacer, je n’y arriverai jamais, j’ai une attaque de paupières, dur dur cette nuit !


Je me pose un moment dans le canapé du salon. Je tourne et retourne sur moi-même. Je me relève et entrevois une fin, mais cette histoire devient trop compliquée et surtout je sens que j’aurais besoin de plus de 8 heures pour la finir. J’ai une autre idée dans mon stock que je commence à développer. Il y a toujours ce mot de la fin, je fatigue de plus en plus ( je ne suis vraiment plus une oiselle de nuit !) Je décide de laisser tomber. D’autant plus que mon logiciel « libre office » me plante plus d’une fois, que j’ai perdu du texte et que tout cela commence à m’agacer (et je suis polie putain !) Oui ! Je sais ce n’est pas mon genre, mais alors pas du tout. Vers 3h44 du matin, je décide d’aller me coucher. Tant pis, pour une fois dans ma vie je pourrais me dire, tu n’as pas terminé, tu n’as pas fait tout ce qui était dans tes capacités pour finir, c’est un échec, assume !
Le train du sommeil ne vient pas me rendre visite. Il est 4h passé et là c’est la révélation ! J’entrevois une fin plutôt potable pour ma nouvelle et des éléments à incorporer dans mon histoire. Ni une ni deux, je me relève et je pars finir cette satanée nouvelle.

Finitions, relectures, corrections…
À 6h16 précise, j’ai la confirmation que m’a nouvelle a bien été reçue par l’un des organisateurs du concours.
Je vais me coucher avec la sensation d’être une guerrière, d’avoir surmonté une épreuve de Koh Lanta, sans tricher ! Oui, je suis fière de moi, même si le texte dont j’ai accouché cette nuit n’est probablement pas mon meilleur, mais j’ai une vrai chute et je suis allée au bout du concours.
Alors comment fonctionne l’inspiration ? Un peu comme un marathon, en fait. Il ne faut pas écouter ses doutes, aller au-delà de sa fatigue, jusqu’au bout et faire de son mieux.

le temps s’écoule

Cet article a 2 commentaires

  1. BLANC Perrine

    Ah oui je confirme tu es une vraie guerrière Mirelle waouh !! Bravo d’être allée au bout malgré toutes tes « péripéties » BRAVO !!!! Tu peux être fière de toi…

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